Où frappera le prochain feu de forêt extrême?

Des risques extrêmes de feux de forêt 20 fois plus fréquents aux États-Unis selon les recherches de Deep Sky

Les niveaux de risque de feux extrêmes généralisés que l’on observait autrefois une fois par siècle reviendront désormais tous les cinq ans. 

MONTRÉAL, le 12 JUIN 2024Deep Sky, une entreprise canadienne qui met sur pied des projets d’élimination du carbone, a publié une étude originale sur les risques de feux de forêt aux États-Unis. Dans son nouveau rapport, Deep Sky présente les constats de ses recherches ainsi que son modèle conçu pour démontrer comment les risques de feux de forêt évoluent en raison des changements climatiques. Ce modèle a fait ressortir quatre principaux constats :

  1. Le risque maximal de feux de forêt est environ 15 fois plus élevé qu’avant en Amérique du Nord.
    • Le modèle démontre que les conditions météorologiques extrêmes propices aux incendies forestiers observées une fois par siècle par le passé reviendront désormais tous les sept ans en moyenne.
  2. La fréquence des risques extrêmes de feux de forêt est 20 fois plus élevée que par le passé.
    • La fréquence des conditions météorologiques extrêmes propices aux incendies forestiers, soit celles au-delà du 95e centile pour une zone donnée, a augmenté encore plus brusquement que leur intensité. Les niveaux de risque de feux extrêmes généralisés que l’on observait autrefois une fois par siècle reviendront désormais tous les cinq ans.
  3. Dans certaines régions, les risques augmentent encore plus rapidement.
    • Par exemple, on remarque une forte augmentation des conditions météorologiques propices aux incendies forestiers dans le centre du Colorado et le nord du Nouveau-Mexique par rapport aux années précédentes. Dans le centre de la Californie, cette hausse est encore plus extrême.
  4. L’augmentation devient de plus en plus rapide.
    • Une constatation frappante tirée du modèle de risque de feux de forêt concerne la progression non linéaire des conditions météorologiques extrêmes propices aux incendies forestiers. Ces risques augmentent à un rythme préoccupant.

Afin de comprendre l’augmentation de la destruction causée par les feux de forêt, on peut d’abord examiner les conditions sous-jacentes. L’indice Forêt-Météo (IFM) est une méthode mise au point par le Service canadien des forêts et utilisée à l’échelle mondiale pour évaluer le risque de feux de forêt. À partir de calculs basés sur la température, l’humidité, la vitesse du vent et les précipitations, elle donne un aperçu global de l’inflammabilité d’une zone.   

Les changements climatiques, qui ont une incidence directe sur chacun de ces facteurs, font augmenter la fréquence et la gravité des feux de forêt. L’équipe de recherche de Deep Sky a analysé les tendances dans les conditions météorologiques propices aux incendies forestiers partout en Amérique du Nord et constaté une hausse marquée de la probabilité de cas extrêmes.  

« Le département de Recherche de Deep Sky utilise une nouvelle approche pour prédire les impact des changements climatiques », a déclaré Max Dugan-Knight, chercheur en données climatiques chez Deep Sky. «Une approche d'évaluation des risques, comme celle utilisée par le secteur des assurances, peut nous aider à prévoir les catastrophes à l'avance. Dans le cas des feux de forêt, l'augmentation de la fréquence et de la gravité est due aux changements dans les conditions météorologiques extrêmes.»

Elle a dressé une carte pour indiquer comment les conditions météorologiques propices aux incendies forestiers évoluent dans chaque comté de la zone continentale des États-Unis. Le principal constat? Les conditions météorologiques extrêmes propices aux incendies forestiers se multiplient et ne font qu’empirer. Plus la teinte de rouge est foncée, plus les conditions météorologiques propices aux incendies forestiers sont à la hausse dans le comté en question. Les rares comtés en bleu ont observé une diminution du risque.

Les climatologues appellent ce phénomène un « cercle vicieux ». Les changements climatiques font empirer les conditions météorologiques extrêmes propices aux incendies, qui à leur tour causent des feux de forêt plus destructeurs que jamais. Ces derniers génèrent de fortes émissions de carbone qui accélèrent les changements climatiques, et le cycle recommence. Si la mort et la destruction laissées dans le sillage des feux de forêt ne suffisent pas comme argument pour lutter contre les changements climatiques, pensons alors à l’urgence de briser le cycle pour éviter un point de non-retour.  

Pour lire l’intégralité du rapport, consultez la page Où frappera le prochain feu de forêt extrême? au fr.deepskyclimate.com/research.  

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À propos de Deep Sky :

La société montréalaise Deep Sky est la première entreprise au monde agnostique en matière de propriété intellectuelle qui vise à retirer des milliards de tonnes de carbone de l’atmosphère et à les stocker de façon permanente sous terre. Deep Sky réunit sous un même toit les entreprises les plus prometteuses de captage direct du carbone dans l’air et dans les océans, afin de mettre sur le marché le plus grand nombre de crédits de carbone de haute qualité et de commercialiser des solutions inédites de captage et de stockage. Avec un financement de 75 millions de dollars, Deep Sky est soutenue par des investisseurs de calibre mondial, notamment Investissement Québec, Brightspark Ventures, Whitecap Venture Partners, OMERS Ventures, et le Fonds Technologies pour le climat de BDC. Pour en savoir plus, consultez le fr.deepskyclimate.com.